Un espace inconnu et confrontant pour moi, car parler devant un groupe, même petit, n’est pas l’activité qui me rend le plus à l’aise. Nous nous sommes alors réuni chez une amie, assises en cercle dans son salon, peut-être 6-7 femmes, toutes ne se connaissaient pas. Le cercle de parole a commencé, la rencontre m’a profondément touchée et depuis je participe lorsque mon âme a besoin de plonger dans l’énergie enveloppante de sororité. 

Les cercles de parole sont issus de la tradition amérindienne (entre autres). Ils offrent, dans un espace sacré, un temps de parole et d’écoute pour chaque personne. Nous sommes assis en cercle et utilisons un bâton de parole. Lorsqu’une personne tient le bâton dans ses mains, c’est à son tour de s’exprimer, personne ne doit l’interrompre, donner son avis ou aucun conseil. C’est « son » moment pour laisser son cœur s’exprimer, peu importe ce qui est présent, ce qui peut émerger et le temps que ça prendra. La personne qui prend la parole, ne s’exprime pas au groupe ou a quelqu’un du cercle en particulier, elle parle au feu sacré (souvent symbolisé par une bougie placée au centre du cercle). Un feu libérateur qui transmute nos souffrances et élèvent nos prières dans un espace d’accueil et de non-jugement. Les autres personnes autour «écoutent ». Elles écoutent, unies dans une présence bienveillante, comme une coupe sacrée, un réceptacle profondément guérisseur accueillant et sans jugement. Les personnes s’engagent à garder la totale confidentialité de ce qui se dit lors des rencontres. Les cercles sont libres, il n’y a aucun engagement, nous participons lorsqu’on ressent le besoin de support, de sacré, de sororité.

Un chemin vers le coeur 

Depuis 12 ans, j’ai une profonde gratitude de pouvoir participer à ces cercles de femmes que l’on initie avec mon groupe d’amies. Libre alors à chacune d’organiser une rencontre à la date qui convient, de choisir le lieu chez l’une ou chez l’autre. Tout se place avec une grande fluidité, simplicité, sans aucune obligation. 

Depuis 12 ans, j’ai beaucoup appris grâce à ces précieux rendez-vous au féminin. J’ai rencontré ma vulnérabilité en groupe, j’ai appris à ne plus anticiper ce que je voulais dire à l’avance (avec ma tête), j’ai laisser mon cœur prendre la parole, les mots se déposer dans ce silence accueillant. J’ai osé exprimer mes souffrances, mes peines, mes doutes, mes manques, mes insécurités ou mes joies. En dépassant ma gêne de pleurer devant d’autres personnes, je me suis petit à petit permis de laisser couler les larmes lorsqu’elles se présentent. J’ai été touchée par l’ouverture des cœurs de mes sœurs qui ont déposé leur vulnérabilité et j’ai appris à ouvrir mon cœur à mon tour. J’ai été témoin de la magie qui nous unit, des défis qui nous relient, de la force qui nous habite, de la puissance de ces moments sacrés. Je me suis ouverte à davantage d’écoute, de présence, de non-jugement, d’amour, d’amour et encore plus d’amour. 

Effectivement, les cercles ont contribué à m’aimer un peu plus, apprendre à être simplement moi dans l’instant présent, m’accepter tel que je suis. Aucune pression à vouloir être autrement, me comparer, être différente, dire la bonne chose, être intéressante, drôle ou mettre un autre masque pour cacher qui je suis dans l’instant. Je m’autorise à être dans mon cœur ou dans ma tête, zen ou stressée, confiante ou inquiète, joyeuse ou remplie de tristesse, drôle ou ennuyante, accueillante ou parfois moins présente. Et, en même temps, je donne la permission à mes sœurs de se révéler elles aussi dans toute leur dualité avec leur ombre et leur lumière de l’instant.

Le non-jugement:quelle grande école de la vie. Peut-être la plus importante, celle qui permet d’Aimer avec un grand A, d’honorer la VIE dans toute sa diversité, danser avec l’ombre et la lumière. Au fond, ne sommes-nous pas tous dans le même bateau? À vivre chacun nos défis en essayant de surfer au mieux sur les vagues de cet océan terrestre plus ou moins houleux par moment. 

Un puissant outil de guérison

À travers tous les courants d’émotions que nous vivons dans ce parcours humain, les cercles de parole peuvent être une aide très précieuse. Ils offrent ce support bienveillant d’expression, d’amour et d’écoute inconditionnel. Un lien d’égal à égal, sans prendre le pouvoir sur l’autre, à vouloir se sentir plus fort, plus haut, plus beau ou inversement, à se sentir moins bien que les autres. Le cercle nous uni, il nous relie. Les cercles se rependent de plus en plus depuis plusieurs années et peuvent se créer à la couleur de chacun (cercles d’hommes, de femmes, mixtes, à thème etc.). J’inclue d’ailleurs ces temps de partages libérateurs lors des formations en soin énergétique, ateliers et retraites de ressourcement que j’organise.

Dans cette période de grands bouleversements de pandémie mondiale et avec le flot de toutes les souffrances, insécurités, solitudes et autres vagues qui nous traversent, j’ai eu l’élan d’offrir à mon tour ce support aux personnes qui le souhaitent. Pour l’instant, je vous propose des rencontres vidéos via le web. Une alternative que nous avons testée plusieurs fois avec mes amies depuis le début de la pandémie. Ces cercles se sont révélés être un véritable soutient durant ce temps de confinement.

Alors, je vous invite, à votre tour, à vous joindre aux cercles que j’initie spécialement pour vous (par petit groupe de 6-8 personnes max). Laissez votre cœur vous guider, ne réfléchissez pas, si vous sentez l’appel, rejoignez-nous entre femmes du Québec, de la France (ou de la francophonie). En ce temps de confinement, il vous sera un outil précieux, pour être soutenu par l’énergie du féminin et enveloppé par notre sororité. Vous trouverez tous les détails pour participer en cliquant ICI.

Pour conclure, j’offre ces mots à mes précieuses sœurs/amies du Québec qui sont si chères dans mon cœur. Vous savez à quel point je suis profondément reconnaissante pour ce chemin que nous parcourons ensemble depuis toutes ces années. Alors je voudrais à nouveau vous dire MERCI, MERCI, MERCI. Mon cœur est rempli de gratitude de vous avoir dans ma vie, de près ou de loin, nous serons toujours reliées en chemin. 

Je vous aime

Caroline

Le 14 avril 2020

Retour au blog